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Kalou Bonaventure a affirmé avec détermination : « Notre ambition est simple : offrir un arbitrage d’excellence, à la hauteur des exigences nationales et internationales. » Entouré de l’ensemble des membres de la commission, il a expliqué que cette conférence avait été programmée à la fin du championnat pour faire un point transparent sur le travail accompli. Parmi les principales avancées, le président a souligné l’équipement complet des bureaux en matériel informatique moderne, la mise à disposition de moyens logistiques, notamment un véhicule pour les déplacements liés aux formations, un car pour le transport des arbitres durant les séminaires, et l’acquisition d’un logiciel spécialisé pour la désignation des arbitres, permettant d’éviter les doublons.
A cela s’ajoutent l’achat de 10 kits oreillettes et de 10 paires de drapeaux électroniques de dernière génération. Ainsi qu’une dotation en nouvelles tenues officielles grâce au soutien de la Fondation Lonaci, qui a investi près de 80 millions de Fcfa pour l’amélioration des conditions de travail des arbitres. Chaque arbitre professionnel dispose aujourd’hui de 4 à 5 tenues complètes. Et 45 des 46 arbitres professionnels (le 46e ayant été radié) perçoivent désormais un salaire mensuel de 200 000 Fcfa.
Une reconnaissance internationale
Kalou Bonaventure s’est réjoui de la reconnaissance obtenue auprès d’un expert de la Fifa pour ces efforts en faveur du bien-être des directeurs du jeu. « Il nous a félicité. Il n’y a pas trois pays en Afrique qui assurent une telle prise en charge pour leurs arbitres. Ce que nous avons mis en place n’avait jamais été fait avant », a-t-il insisté.
L’ancien international ivoirien désormais aux commandes de la Cca a également rappelé l’une de ses premières décisions en tant que président de cette commission était de supprimer les frais de 170 000 Fcfa que les arbitres devaient payer pour leurs tenues. Une mesure rendue possible grâce à la mobilisation de ressources supplémentaires, notamment, a souligné M. Kalou, a l’initiative du regretté Sharaf Aboubacar, ancien arbitre international, figure marquante de l’arbitrage ivoirien des années 1990 et 2000 (Instructeur Fifa/ Caf), décédé le 14 juillet 2024, à Abidjan.
Avec plus de 1263 matchs disputés avec plus de 900 arbitres cette saison, Kalou Bonaventure reconnaît que certaines erreurs d’arbitrage ont eu lieu. « Il y a des matchs dont quelques-uns où il y a eu des erreurs manifestes. Mais ce qu’il faut retenir, ce sont les avancées qu’on a pu mettre sur pied et qu’on a eu pour les arbitres. Le matériel didactique qu’on a pu obtenir pour qu’ils soient performants, tous les stages Fifa qu’on a réussi à faire, c’est notre fierté. Des arbitres de Côte d’Ivoire font des finales de compétitions de la Caf. Le but, c’est aussi qu’on puisse avancer chaque année, faire un bond qualitatif », a-t-il remarquer.
« Réduire au maximum le taux d’erreur »
« Notre rôle en tant que Commission centrale des arbitres (Cca), a-t-il soutenu, c’est de réduire au maximum le taux d’erreur dans notre football », avant de rappeler : « J’ai été moi-même footballeur, je ne supporte pas que quelqu’un décide de façon délibérée de changer le destin d’un match. Il y a une différence entre se tromper une bonne fois et vouloir changer de façon délibérée le cours d’un match. On fait des efforts pour qu’ils (les arbitres) puissent être dans de bonnes conditions. Ce n’est pas toujours évident, c’est un travail de longue haleine… ». Kalou Bonaventure a salué l’implication de ses collaborateurs et exprimé son espoir de faire encore mieux lors de la prochaine saison.
Axel KONE